95.1 - Paroles
400 Coups
A l’arrière des taxis,
Sur les parkings après minuit,
Les p’tites souris défient la nuit,
Entendez-vous leurs jolis cris ?Perçants, jouissifs, contenus, expressifs,
Ça se griffe et se renifle.
La nuit toutes les chattes sont grises,
A part bien sur celle d’Elise.
Retrouve la brise de tes 20 piges,
La peur exquise de la voltige.
Voilà les sioux dansant aux chants des hiboux.
Des pulsions animales réveillent leur fringale,
Pendant qu’on s’éloigne du lit conjugal
Et déchire le voile
R (*2) :
On marche à pas de loup sur des clous,
Dans ce monde flou.
Et laisse tomber des p’tits cailloux.
Quand s’éveille le hiboux
Sonne l’heure des 400 coups.
Petite cadre qui déborde son pré carré
Dit à son homme que sur ses lèvres
Y’a pas marqué propriété privée
Que le croqu’mort est d’ja passé
Que leur amour est périmé
Qu’il est pas l’heure de s’empailler
La nuit,
toutes les chattes sont grises
A part bien celle de la Marquise
Frôler le risque et la dérive
Si l’on passait de l’autre rive
Pour quelque sous, dévorés par les loups,
Pour quelques crocs, cramer ses idéaux
S’abandonner à l’étranger,
tout chaud tout saoul dans un coin d’gare,
Près d’un parloire, d’un vieux comptoire,
dans un traquenard,
Au fin fond de la forêt noir.
R (*2) :
On marche à pas de loup sur des clous
Dans ce monde flou.
Et laisse tomber des p’tits cailloux.
Quand s’éveille le hiboux
Sonne l’heure des 400 coups.
Si t’as pas d’rencard
Fais tapis sur l’comptoir
Si t’as pas d’plumard
Squatte celui d’une cougar
C’est pour tous les effarouchés du pt’tis matins
Les condamnés du premier train
Pour tous les banlieusards qui rentrent bredouille
De Rochechouart (*x)
Mme Soleil
Total délocalise et La Poste se privatise
Des milliers de salariés au chômage
Emmanuel Macron remonte dans les sondages
Les icebergs fondent un à un
Alors que s’amplifie l’épidémie du pingouin
Paris Hilton a des vergetures
Désormais il va falloir se serrer la ceinture
R :
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les scorpions
Pour les béliers aujourd’hui c’est pas la bonne journée
Il faudra patienter jusqu’à l’été
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les lions
Pour les taureaux c’est comme pour les gémeaux
Niveau boulot rien de nouveau
Manif cette après-midi
Tous les syndiqués défilent place de Clichy
Estimation quarante mille coté manifestant
Et coté police, moi je dirai cinq-cent
Mais le choc de cette semaine
Un petit crack boursier à l’européenne
Restons solidaires tant que c’est monétaire
Mais gardons un oeil ouvert sur nos frontières
Liberté égalité sécurité
Dans leurs discours saupoudrés de démagogie
Et bientôt gravés tout en haut des frontons de nos mairies
R :
Rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les scorpions
Pour les béliers aujourd’hui c’est pas la bonne journée
Il faudra patienter jusqu’à l’été
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les lions
Pour les taureaux c’est comme pour les gémeaux
Niveau boulot rien de nouveau
Un étudiant poignarde son professeur
Une jeune fille fauchée à plus de cent à l’heure
Génocide en Afrique centrale qui pète en Amérique
Des bébés congelés petite fille de quatre ans violée
Meurtre choc scandale crime animal
Massacre famine suicide crash crise fratricide
Mais je tourne la page, bon présage, enfin mon horoscope
Sauf que Madame Soleil est aussi madame salope
R :
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les scorpions
Pour les béliers aujourd’hui c’est pas la bonne journée
Il faudra patienter jusqu’à l’été
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les lions
Pour les taureaux c’est comme pour les gémeaux
Niveau boulot rien de nouveau
Rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les scorpions
Pour les béliers aujourd’hui c’est pas la bonne journée
Il faudra patienter jusqu’à l’été
Car rien de bon à l’horizon
Madame Soleil préfère les lions
Pour les taureaux c’est comme pour les gémeaux
Niveau boulot rien de nouveau
Car rien de bon à l’horizon
Zarhzä
Zarhzä virevolte
Les foules survoltées
Se branchent sur mille volts
Déballe déboule Usain Bolt
Sur les écrans des années folles
De leurs échasses
ils crachent sur les crasseux
écrasés comme une clope
des tours rasés des déportés
par des milliards de fric flottent
Feu des révoltes
ou les gens s’usent
ou sont passées nos muses
R : Zarhzä frôlée aura tôt fait ripaille
de nos corps asséchés
Matière à feu de paille
de nos voix éraillées
se débraille la zarhzaille
Étincelle, ça déraille,
ce soir partout la pagaille
On te fricote on te fracasse
Premier janvier aux fricassés de ta carcasse
faut bien brasser pour pas plonger
Brasse coulée Méditerranée
Trotte, troque tranquille, tu trust, moi j’t’enquille
J’t’encule tel un croque-mort qui te croque fort
Formidable, t’es minable, ineffable,
Fabuleuse fable houleuse sans ton fard dans le noir
Ton costard ne vaut guère qu’un col noir de naguère
Tu l’a mise ta mise ? Ça t’hérisse quand je te rise
Tourne un petit peu sur toi même
T’es mignonne dans ton costume LVMHLM
Vends, achète, ton âme n’est plus qu’une gâchette
C‘est con tu l’as gâchée, cloîtré au fond de ta cachette
Tu ne sais plus quoi faire
T’inquiète faut pas t’en faire
Mémé t’attend dans son rocking chair
Balance, balance, tant qu’elle est équilibrée
Faut pas que ça déborde 3% du PIB
Au pays blême ça ne pose pas de problème
Tant que tu paies, pagaies,
J’m’en bats les couilles mais faut que tu paies
R : Zarhzä frôlée aura tôt fait ripaille
de nos corps asséchés
Matière à feu de paille
de nos voix éraillées x2
se débraille la zarhzaille
Étincelle, ça déraille,
ce soir partout la pagaille
Ecoute le silence de Sivens
Ça coince…
Enflamme l’essence d’homo sapiens
Descends sur le bitume qu’on t’apprenne à refaire le monde
Écrase la fumée brune,
Téma dehors ça gronde
Où t’étais pendant tout ce temps ?
C’est pas la rue qui se tait
La mouche Tsétsé vous a braqués
T’as toujours pas les yeux crevés.
Alors plante la plume dans les plaies
Crante la plume de leurs faits
Planque la plume de leurs blés
Planque la thune de leur blé
Sur tous les fronts fleurissent des balkans
Etats de leurs débris pour leurs petits écrans
R : Zarhzä frôlée aura tôt fait ripaille
de nos corps asséchés
Matière à feu de paille
de nos voix éraillées
se débraille la zarhzaille
Étincelle, ça déraille,
ce soir partout la pagaille
Zarhzä flinguée s’extirpe de leurs tranchées
Et son corps immolé
Enfonce dans nos trachées
Des lingots minés
Au dos des gueules cassées
Le sang des printemps lourds
Ancrés sous les faubourgs
Quand vient la chute des cours
Débranchez Bettencourt
Soledad
Solo puedo sentir tu cuerpo
Solo puedo quedarme ciego
Solo puedo sentir tu cuerpo
Ida y vuelta ya me lleno
Solo puedo oir tu soplo
Paraíso doloroso
Solo puedo oir tu soplo
El viento del camino que ya me llamo
R :
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Solo puedo sentir tu cuerpo
Solo puedo quedarme ciego
Solo puedo sentir tu cuerpo
Ida y vuelta ya me lleno
Solo puedo oir tu soplo
Paraíso doloroso
Solo puedo oir tu soplo
El viento del camino que ya me llamo
R :
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Atravesando no Rio subiendo bairro
Atravesando no Rio deixa-me cedo
Atravesando no Rio subiendo morro
Atravesando no Rio deixa-me doido
R :
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Atravesando no Rio subiendo bairro
Atravesando no Rio deixa-me cedo
Atravesando no Rio subiendo morro
Atravesando no Rio deixa-me doido
R :
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Soledad luna y sombra
Nos quebra sin piedad
Lunoscope
J’ai pas de flingue sur la tempe
J’ai pas le petit doigt sur la détente
J’ai pas de flingue sur la tempe
J’ai pas le petit doigt sur la dette
J’ai passé des heures au lunoscope de grand-père
Suspendu au système solaire
Épiant la nuit pour qu’elle m’éclaire
J’ai trouvé mon vers solitaire
J’ai pas de doigts qui s’accrochent aux anneaux
Qui les écorchent
J’ai pas de métal dans les poches
J’tais pas ma langue sur mes proches
J’ai pas l’haleine d’un requin blanc
Semant sa haine pour quelques yens
Qui s’échouera comme une baleine
Au quai rive gauche de la Seine,
Epargne tes gazelles
J’ai passé des heures sur l’autoroute du soleil
J’ai pas croisé vot’ Dieu d’Oseille
Mais effleuré ton p’tit orteil
Qu’est venu s’poser sur mon oreille
Avant le sommeil
J’ai pas de capotes pour pas jouir
J’ai pas de bonbons pour dormir
J’ai pas de chien pour pas m’enfuir
J’ai parié à l’infini
Paralysant mes insomnies
J’ai pas achevé mon parchemin
Parachevant les trois pt’its points (*2)
J’ai passé des heures à l’immensité des déserts
Balancé à mon dromadaire
Scrutant au loin j’ai vu une mer
Recouverte par des grains de poussière
Quand mon œil écorné s’est ouvert
Relevant de mon matelas de terre
A l’inspiration des lunaires
Les yeux bloqués à ciel ouvert
Je brise mon verre